Droits d’auteur : Kley Saley, un cri d’alarme sur les disparités des paiements au sein du BURIDA

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L’industrie musicale ivoirienne est secouée par une nouvelle controverse autour de la répartition des droits d’auteur. Kley Saley, artiste chanteur reconnu pour ses contributions à la musique locale, a récemment déclaré qu’il n’avait perçu que 87 000 FCFA de droits d’auteur pour l’année 2024. Cette révélation a suscité une vague de réactions et de questionnements sur la manière dont les fonds sont distribués par le Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA).

Le BURIDA et la répartition des fonds : un bilan mitigé

Le BURIDA, institution chargée de collecter et de redistribuer les droits d’auteur en Côte d’Ivoire, a annoncé qu’elle versera plus de 2 milliards FCFA à ses sociétaires pour l’année 2024. Cette somme impressionnante pourrait laisser penser que les artistes reçoivent une compensation juste pour l’utilisation de leurs œuvres. Cependant, le cas de Kley Saley met en évidence un problème plus profond : la disparité dans la répartition de ces fonds.

Des chiffres qui interpellent

Recevoir seulement 87 000 FCFA pour une année de droits d’auteur est, pour Kley Saley, un signal d’alerte sur les lacunes du système actuel. Comment justifier un tel montant dans une industrie où la musique reste une source majeure de divertissement et où des millions de francs sont générés par les diffusions radiophoniques, les concerts et les plateformes de streaming ?

« C’est incompréhensible et frustrant », a déclaré l’artiste lors d’une interview. Ses propos résonnent avec les réclamations d’autres musiciens locaux qui expriment depuis longtemps leur insatisfaction quant à la distribution des revenus par le BURIDA.

Une situation récurrente dans le secteur musical

Ce n’est pas la première fois que le BURIDA est critiqué pour la gestion des droits d’auteur. De nombreux artistes, tant émergents que confirmés, se plaignent régulièrement des paiements perçus, qu’ils jugent insuffisants par rapport à l’usage et au succès de leurs œuvres.

Le manque de transparence dans la manière dont les montants sont calculés et distribués est souvent mis en cause. Certains acteurs du secteur préconisent la mise en place de systèmes plus modernes et d’outils numériques pour garantir une traçabilité plus précise des droits et des redevances.

Vers une réforme nécessaire ?

Pour répondre aux critiques croissantes, il semble urgent que le BURIDA envisage des réformes. Des suggestions ont été faites pour augmenter la transparence des processus de collecte et de distribution, ainsi que pour renforcer les contrôles internes.

Certains observateurs pensent que l’adoption d’une plateforme numérique de gestion des droits, semblable à celles utilisées par d’autres pays africains, pourrait offrir plus de clarté et de confiance aux artistes. La mise en place de tels outils pourrait également permettre un calcul plus précis et une distribution plus équitable des droits d’auteur.

La voie à suivre

L’affaire Kley Saley est un rappel poignant que, pour que l’industrie musicale prospère et soutienne ses artistes, des efforts doivent être faits pour garantir une rémunération juste et équitable. La créativité et l’art doivent être valorisés à leur juste mesure, et cela commence par un système transparent et fiable pour tous les acteurs impliqués.

Les yeux restent tournés vers le BURIDA et les initiatives à venir qui pourraient redéfinir l’avenir des droits d’auteur en Côte d’Ivoire.

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